Le Vertige Paroxystique Positionnel Bénin (VPPB) : Ce qu’il faut savoir






Le Vertige Paroxystique Positionnel Bénin (VPPB) est une cause fréquente de vertige, surtout chez les personnes de plus de 50 ans. Bien qu’impressionnant, ce type de vertige est généralement sans gravité et peut être traité facilement.




Qu’est-ce que le VPPB ?

Le VPPB est un vertige provoqué par un problème au niveau du vestibule, faisant partie de l’oreille interne, derrière le tympan, qui est une structure fondamentale pour contrôler l'équilibre (avec la vision et la sensibilité profonde). Le vestibule agit un peu comme un gyroscope, grace à la circulation de liquide dans les canaux de celui ci. Des petits cristaux de calcaire, appelés otolithes, peuvent se déplacer dans ces canaux et bloquer la circulation de liquide, augmentant la pression dans le vestibule. Quand cela se produit, un signal est envoyé à notre cerveau via le nerf vestibulaire et un vertige est déclenché. Ces cristaux sont mobiles avec les mouvements de la tête et les vertiges sont généralement déclenché par ceux ci, ce pourquoi on parle de vertige positionnel.



vestibule, oreille interne, source https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Labyrinthe_osseux_Humain.png?uselang=fr
oreille interne: cochlée à gauche, vestibule à droite


Quand survient ce vertige ?

Les épisodes de VPPB se produisent généralement lors de certains mouvements de la tête. Par exemple, vous pourriez ressentir un vertige lorsque vous vous levez rapidement du lit, lorsque vous tournez la tête brusquement pour regarder en haut ou en bas ou bien lorsque vous vous allongez ou vous retournez dans votre lit. Ce vertige est de courte durée, mais il peut être très intense. Il dure en général moins d'une minute, puis disparaît lorsque vous arrêtez de bouger la tête.


Comment confirmer ce diagnostic ?

Le VPPB se diagnostique facilement en cabinet médical. Un examen neurologique complet sera effectué au cabinet pour s'assurer de l'absence de signes de gravité. Une manœuvre appelée manœuvre de Dix-Hallpike permet de reproduire le vertige de manière contrôlée. Pendant ce test, on vous demande de vous allonger rapidement la tête tournée d'un côté, et si cela déclenche un vertige avec des mouvements rapides des yeux (ce qu’on appelle le nystagmus), cela confirme la présence du VPPB.


Est-ce que c'est grave ?

Non, le VPPB est bénin. Cela signifie que même s'il est désagréable, il n’y a pas de danger pour votre santé. Cependant, il peut être perturbant au quotidien, surtout si les vertiges sont fréquents ou si vous avez peur de tomber.


Comment le soigner ?

Le VPPB disparait spontanément dans environ 1/3 des cas en une semaine. Les médicaments sont asser peu utiles: on precrit généralement du Tanganil® et du Betaserc®. Le traitement souvent très efficace du VPPB repose sur des manœuvres positionnelles ayant pour objectif d'évacuer l'otolithe vers la circulation lymphatique, un peu à la manière d'un jeu d'adresse qui consiste à orienter un plateau pour faire passer une bille dans un trou. Il existe plusieurs manoeuvres différentes, elles doivent être réalisées mar un médecin formé, ou sur prescription médicale par un kinésithérapeute formé. Il est souvent nécessaire de répéter ces manœuvres plusieurs fois, mais dans la majorité des cas, une amélioration survient rapidement après une ou deux séances.


Quelques conseils pour gérer le VPPB

Soyez prudent : Si vous avez souvent des épisodes de vertige, évitez les mouvements brusques de la tête, surtout en vous levant ou en vous retournant dans le lit.
Dormez en position semi-assise : Utiliser deux oreillers pour dormir un peu redressé peut aider à éviter les crises pendant la nuit.
Restez actif : Même si le vertige est gênant, essayez de ne pas rester immobile trop longtemps. Bouger la tête dans les limites de votre confort permet souvent d’accélérer la guérison.


Quand consulter ?

Si malgré les manœuvres, le vertige persiste ou s’aggrave, ou si vous ressentez d’autres symptômes comme une perte d’audition, des acouphènes ou des maux de tête importants, il est important de consulter à nouveau. Un avis spécialisé en ORL peut être nécessaire pour s'assurer qu’il ne s’agit pas d’un autre problème de l’oreille ou du cerveau.


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