La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie inflammatoire chronique qui touche les articulations. Elle se caractérise par une atteinte symétrique des petites et grandes articulations, douloureuse et invalidante. En tant que maladie auto-immune, la PR survient lorsque le système immunitaire attaque par erreur les tissus sains, notamment la membrane synoviale, entraînant une inflammation et des lésions articulaires progressives.
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie complexe qui nécessite une prise en charge précoce et adaptée. Un diagnostic rapide, associé à un suivi régulier, permet de limiter les complications et d’améliorer la qualité de vie des patients. L'apparition des biothérapies dans les années 2000 a été une révolution dans la prise en charge de certaines maladies auto-immunes, y compris la polyarthrite rhumatoide. Une collaboration entre professionnels de santé, patients et proches est essentielle pour une gestion optimale de cette pathologie.
Les signes et symptômes de la polyarthrite rhumatoïde varient en fonction de la gravité et de la progression de la maladie :
Les douleurs sont souvent les premiers symptômes, principalement au niveau des petites articulations (mains, poignets, pieds). Elles sont généralement bilatérales et symétriques.
Une raideur prolongée, surtout le matin, est un signe distinctif de la PR. Elle peut durer plusieurs heures et réduit la mobilité des articulations.
Les articulations affectées sont enflées, chaudes et peuvent devenir rouges à cause de l'inflammation.
Un sentiment de fatigue généralisée, souvent accompagné d'une baisse d'énergie, peut être un symptôme fréquent.
À un stade avancé, des déformations articulaires peuvent survenir, compromettant les fonctions motrices des membres affectés.
La cause exacte de la polyarthrite rhumatoïde reste inconnue. Cependant, plusieurs facteurs de risque sont identifiés :
Les personnes ayant un antécédent familial de PR ont un risque accru de développer la maladie.
L’exposition à certaines substances toxiques, comme la fumée de cigarette, pourrait augmenter le risque d’apparition de la PR.
La PR touche plus souvent les femmes que les hommes, suggérant un rôle potentiel des hormones dans son développement.
Le médecin évaluera les symptômes, notamment les douleurs et la raideur des articulations.
Les marqueurs inflammatoires (Vitesse de sédimentation, Protéine C réactive) et la présence de facteurs rhumatoïdes ou d'anticorps anti-peptides citrullinés (anti-CCP) peuvent indiquer la présence de PR.
Des radiographies ou des échographies peuvent révéler des lésions articulaires ou des signes précoces d’inflammation.
La prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde repose sur une approche multidisciplinaire visant à contrôler l'inflammation, réduire la douleur et prévenir les lésions articulaires.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les corticostéroïdes et les médicaments antirhumatismaux comme le méthotrexate ou les biothérapies (anti-TNF) sont souvent prescrits pour réduire l'inflammation et ralentir la progression de la maladie.
La rééducation par la kinésithérapie aide à maintenir la mobilité articulaire et à prévenir les contractures.
Dans les cas avancés ou réfractaires, une chirurgie orthopédique peut être envisagée pour réparer ou remplacer les articulations endommagées.
La gestion de la polyarthrite rhumatoïde passe aussi par des adaptations dans la vie quotidienne :
Il est essentiel de maintenir une activité physique régulière pour préserver la mobilité et la souplesse des articulations.
Une alimentation anti-inflammatoire, riche en oméga-3 (poisson gras, huile de lin), peut contribuer à diminuer les symptômes.
Les malades peuvent éprouver de la dépression ou de l'anxiété en raison de l'impact de la maladie sur leur qualité de vie. Un accompagnement psychologique ou des groupes de soutien peuvent être bénéfiques.