Médicaments contre la douleur



Les antalgiques, également connus sous le nom d'analgésiques, sont des médicaments largement utilisés en médecine pour soulager la douleur aiguë et chronique.



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1️⃣ Les antalgiques non opioïdes sont couramment utilisés pour soulager la douleur légère à modérée.

Paracétamol
On le trouve sous différents noms commerciaux comme le Doliprane®, le Dafalgan® ou l'Efferalgan®... C'est l'un des antalgiques les plus couramment utilisés. Il est efficace pour soulager la douleur légère à modérée, ainsi que pour réduire la fièvre. On pense que le paracétamol agit en inhibant la production de substances chimiques appelées prostaglandines, qui sont impliquées dans la transmission de la douleur et de l'inflammation. Il est généralement bien toléré et présente moins de risques d'effets indésirables gastro-intestinaux que les anti-inflammatoires non stéroidiens (AINS). Cependant, une utilisation excessive ou prolongée de paracétamol peut entraîner des lésions du foie (hépatiques), il est donc important de respecter les doses recommandées qui sont de 1000 mg 3 à 4 fois par jour maximum pour un adulte et de 15mg/kg chez les enfants, maximum 4 fois par jour.

Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
Les AINS sont une classe de médicaments qui ont à la fois des propriétés analgésiques (soulagement de la douleur) et anti-inflammatoires (réduction de l'inflammation). Ils agissent en inhibant une enzyme appelée cyclooxygénase (COX), qui joue un rôle dans la production de prostaglandines. Les prostaglandines sont des substances qui provoquent la douleur, l'inflammation et la fièvre. En bloquant la production de prostaglandines, les AINS aident à soulager la douleur et à réduire l'inflammation.
Il existe différents types d'AINS, tels que l'ibuprofène, le naproxène, le diclofénac/Voltarene®, le kétoprofène/Biprofenid®, et bien d'autres. En France l'ibuprofene est en vente libre sous différents nom commerciaux (Advil®, Nurofen®...).
Les AINS peuvent être utilisés pour soulager la douleur causée par des affections telles que les maux de tête, les douleurs musculaires, les douleurs articulaires (arthrose, arthrite), les règles douloureuses (flurbiprofene/Antadys®)... Cependant, ils peuvent provoquer des effets indésirables tels que des troubles gastro-intestinaux (brûlures d'estomac, ulcères), des problèmes rénaux, l'aggravation d'une infection préexistante (effet redoutable sur une infection de la peaux par exemple, totalement interdit sur une varicelle chez l'enfant...), ou bien des problèmes graves pour le foetus d'une femme enceinte. Il est donc important de respecter les doses recommandées, d'éviter une utilisation prolongée et de prendre en compte les contre-indications individuelles.

Autres antalgiques non opioïdes En plus du paracétamol et des AINS, il existe d'autres antalgiques non opioïdes utilisés dans certaines situations spécifiques. Par exemple, l'aspirine peut être utilisée pour soulager la douleur et l'inflammation, bien que d'utilisation plus délicate (risque de saignement, d'allergie...). Un dernier né est le nefopam/Acupan®, un antalgique injectable ou buvable qui a une action centrale, en inhibant directement le signal de la douleur au niveau cérébral.

Même si les antalgiques non opioïdes sont largement utilisés et considérés comme sûrs, ils peuvent toujours avoir des effets indésirables et des interactions médicamenteuses. Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé avant de commencer un traitement à long terme ou si vous avez des préoccupations spécifiques concernant ces médicaments.




2️⃣ Les antalgiques opioïdes sont des médicaments puissants utilisés pour soulager la douleur modérée à sévère. Ils agissent en se liant aux récepteurs opioïdes présents dans le système nerveux central, ce qui inhibe la transmission des signaux de douleur et produit un effet analgésique.



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Il existe différents types d'analgésiques opioïdes, allant des opioïdes faibles aux opioïdes forts. Les opioïdes faibles comprennent la codéine (paracetamol+codéine/Codoliprane® Dafalgan codéiné® Klipal codéiné®...)et le tramadol (paracetamol+tramadol/Ixprim® Zaldiar®, ou tramadol/Topalgic®...), tandis que les opioïdes forts incluent la morphine(Skenan®, Actiskenan®), l'oxycodone (Oxycontin® Oxynorm®), l'hydromorphone et le fentanyl (Durogesic®...). Les opioïdes forts sont généralement réservés aux douleurs sévères, comme celles associées au cancer ou aux douleurs post-opératoires.
Les opioïdes sont prescrits avec prudence en raison de leurs effets potentiellement addictifs et de leurs effets indésirables. Ils doivent être utilisés conformément aux directives médicales, en respectant les doses prescrites et les durées de traitement recommandées. Il est essentiel de suivre attentivement les instructions du médecin et de signaler tout effet indésirable.
Les opioïdes peuvent entraîner des effets secondaires tels que la somnolence, la constipation, les nausées, les vomissements, les étourdissements et la dépression respiratoire en cas de surdosage (risque vital). Une utilisation prolongée ou abusive d'opioïdes peut également entraîner une dépendance physique et une tolérance, ce qui signifie que des doses de plus en plus élevées sont nécessaires pour obtenir le même effet analgésique. Il faut de discuter de ces risques avec le médecin et de surveiller étroitement l'utilisation des opioïdes.
Avant de prescrire des antalgiques opioïdes, le médecin prendra en compte les antécédents médicaux du patient, y compris les troubles respiratoires, les problèmes hépatiques ou rénaux, les antécédents de dépendance aux substances et d'autres médicaments pris par le patient. Une surveillance régulière est nécessaire pour évaluer l'efficacité du traitement, ajuster les doses si nécessaire et gérer les effets indésirables.
es médicaments doivent être utilisés judicieusement et conformément aux recommandations médicales. La gestion de la douleur doit être individualisée pour chaque patient, en évaluant les bénéfices potentiels par rapport aux risques. Une communication ouverte et continue avec le médecin est essentielle pour optimiser l'utilisation des analgésiques opioïdes tout en minimisant les risques.




3️⃣ Les co-antalgiques sont médicaments utilisés à d'autres fins peuvent également être utilisés en tant qu'adjuvants analgésiques.

les antidépresseurs (amitriptilline/Laroxyl®, duloxetine/Cymbalta®...)et les anticonvulsivants (gabapentine/Neurontin®, pregabaline/Lyrica®, carbamazepine/Tegretol®...) peuvent être prescrits pour traiter les douleurs neuropathiques comme celle rencontrées lors d'un zona ou lors d'une nevralgie du nerf trijumeau.

Les relaxants musculaires (tiocolchicoside/Coltramyl® ou Miorel®) peuvent être utilisés pour soulager les douleurs et les tensions musculaires. Ces médicaments sont souvent utilisés en combinaison avec des analgésiques pour améliorer l'efficacité du soulagement de la douleur.

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